« L’Amazonie brûle, notre maison brûle » : Les outils linguistiques et discursifs utilisés par la presse française pour une mobilisation climatique
Kola, Moa (2020)
Kola, Moa
2020
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Julkaisun pysyvä osoite on
https://urn.fi/URN:NBN:fi-fe2020120899925
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Tiivistelmä
Déjà dans les années 70 et 80, des changements climatiques liés aux activités humaines ont été remarqués. Depuis cela, les questions concernant l’environnement et la planète ont été beaucoup discutées dans les médias, dans la politique et dans les vies privées des individus, créant un discours climatique. Pendant les mois d’août et de septembre 2019 les incendies dans la forêt Amazonienne étaient à un niveau record comme une suite de l’augmentation de la température globale. Ce thème « brûlant » a été discuté partout dans le médias et Greta Thunberg a cité la fameuse phrase de Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Cette même phrase a été réutilisée par Le Monde dans le titre « Amazonie brûle, notre maison brûle », ce qui montre comment la presse lie les incendies à un discours climatique plus global.
Dans ce mémoire de master, le but est de voir si on peut, dans les titres de presse autour des incendies en Amazonie 2019, trouver une fonction mobilisante face au réchauffement climatique et d’analyser quels outils linguistiques et discursifs peuvent contribuer à cette fonction. Pour ce faire nous faisons une analyse du discours de 206 titres de presse publiés dans Le Monde, Le Figaro et Libération entre le 15 août et le 30 septembre 2019. Nous traitons les titres comme une partie du discours climatique sous tous ses aspects, mais aussi comme une partie de l’événement discursif (Charaudeau & Maingueneau 2002 : 244-245) autour des incendies, c’est-à-dire la perception sociale d’un événement créé par les médias.
Nous discutons la formation d’un événement discursif ainsi que les particularités du genre de titre de presse (Sullet-Nylander 1998 ; Maingueneau 2012). Nous présentons également les théories sur les fonctions du langage et les actes de langage proposées par Jakobson (1963) et Austin (1962) afin de discuter la façon dont le langage peut influencer les pensées et les actions des gens.
Quant à l’analyse des titres nous soulignons qu’on ne peut pas dire avec certitude si c’est une fonction mobilisante qui est souhaitée par les journalistes, mais nous étudions les éléments qui pourraient contribuer à la mobilisation climatique. Tout d’abord il faut constater que parfois la « fonction mobilisante » est communiquée très directement, et parfois d’une façon plus indirecte ou « cachée ». Sur le plan syntaxique nous trouvons que les titres sous forme impérative ou interrogative peuvent contribuer à la mobilisation, la dernière de manière plus indirecte, mais qu’ils restent peu nombreux (1 % et 10 %). Souvent les journalistes utilisent les voix des autres pour communiquer le besoin d’une mobilisation climatique et ils créent également des modèles qui montrent comment il faut agir en utilisant la dramatisation. Dans le choix des mots et les reformulations nous avons pu constater que les journaux lient les incendies à un contexte plus large et ils utilisent souvent « nous » ce qui communique que les incendies en Amazonie est un problème international.
Dans ce mémoire de master, le but est de voir si on peut, dans les titres de presse autour des incendies en Amazonie 2019, trouver une fonction mobilisante face au réchauffement climatique et d’analyser quels outils linguistiques et discursifs peuvent contribuer à cette fonction. Pour ce faire nous faisons une analyse du discours de 206 titres de presse publiés dans Le Monde, Le Figaro et Libération entre le 15 août et le 30 septembre 2019. Nous traitons les titres comme une partie du discours climatique sous tous ses aspects, mais aussi comme une partie de l’événement discursif (Charaudeau & Maingueneau 2002 : 244-245) autour des incendies, c’est-à-dire la perception sociale d’un événement créé par les médias.
Nous discutons la formation d’un événement discursif ainsi que les particularités du genre de titre de presse (Sullet-Nylander 1998 ; Maingueneau 2012). Nous présentons également les théories sur les fonctions du langage et les actes de langage proposées par Jakobson (1963) et Austin (1962) afin de discuter la façon dont le langage peut influencer les pensées et les actions des gens.
Quant à l’analyse des titres nous soulignons qu’on ne peut pas dire avec certitude si c’est une fonction mobilisante qui est souhaitée par les journalistes, mais nous étudions les éléments qui pourraient contribuer à la mobilisation climatique. Tout d’abord il faut constater que parfois la « fonction mobilisante » est communiquée très directement, et parfois d’une façon plus indirecte ou « cachée ». Sur le plan syntaxique nous trouvons que les titres sous forme impérative ou interrogative peuvent contribuer à la mobilisation, la dernière de manière plus indirecte, mais qu’ils restent peu nombreux (1 % et 10 %). Souvent les journalistes utilisent les voix des autres pour communiquer le besoin d’une mobilisation climatique et ils créent également des modèles qui montrent comment il faut agir en utilisant la dramatisation. Dans le choix des mots et les reformulations nous avons pu constater que les journaux lient les incendies à un contexte plus large et ils utilisent souvent « nous » ce qui communique que les incendies en Amazonie est un problème international.
Kokoelmat
- 6121 Kielitieteet [145]